« Le (jeune) Lanceur de dés » est une création croisée qui vise à parler d’identités et de destinées. Plus que de mettre en musique et en scène les thèmes du poème, il s’agit d’une démarche interculturelle qui vise à faire vivre aux artistes et au public une expérience de rencontres et de voyages ouverte aux hasards afin de toucher à la profondeur du texte du grand poète palestinien.
Projet de création artistique autour de « Le (jeune) lanceur de dés »
« Le (jeune) Lanceur de dés » de la compagnie Arabesque met en musique et en voix le poème éponyme du palestinien Mahmoud Darwich. Quelques semaines avant sa mort, le poète s’interroge « Qui suis-je pour vous dire ce que je vous dis, moi qui ne fus pierre polie par l’eau pour devenir visage ni roseau troué par le vent pour devenir flûte. Je suis le lanceur de dés. Je gagne des fois, je perds d’autres fois. Je suis comme vous ou un peu moins ... ».
Les vers du poète résonnent en arabe, la langue originale au travers de la voix et de l’interprétation habitée de l’artiste franco-marocain Walid Ben Selim, également membre du groupe N3rdistan. Le qanoun de Nidhal Jaoua et le piano d’Agathe Di Piro dialoguent et soulignent les jeux du destin décrits dans le poème.
Le trio se laisse guider par les mots de Darwich, les instruments vibrent et s’emportent comme charmés par l’incantation poétique et la musicalité de la langue.
Mahmoud Darwich questionne au travers de ce texte poétique et philosophique la notion d’identité et au-delà le sens de nos vies. Il nous emmène dans les profondeurs des identités multiples que nous aurions pu avoir, si le destin en avait décidé autrement.
Qu’est-ce qui fait de nous ce que nous sommes ? Alors qu’une seconde d’inattention ou un rendez-vous manqué aurait pu changer définitivement ce que nous devenons. Sommes-nous réellement libres de nos choix ? Et les éléments qui nous entourent nous permettent-ils de changer librement ? Ou nous influent-ils fatalement ?
En lien avec ce spectacle qui est présenté en séance scolaire le lundi 10 octobre, le Douze à Cergy, le Théâtre de Jouy le Moutier et le Forum de Vauréal s’associent pour proposer à trois classes de collèges de l’agglomération de Cergy-Pontoise un projet de création artistique d’écriture ; de mise en voix et en musique en vue d’un enregistrement.
Le Douze travaillera en partenariat avec une classe de 3ème du Collège du Moulin à Vent pour ce projet qui se déroule entre octobre et décembre 2022 et au cours duquel les élèves écrivent un texte poétique, le mettent en voix, l'interprètent et l'enregistrent en studio sur les compositions musicales de la compagnie.
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Ce projet s'est conclu par une jolie restitution en décembre au Forum de Vauréal.
Les textes écrits et déclamés par les élèves des 3 collèges (dont le collège du Moulin à Vent de Cergy) et mis en musique par Walid et Agathe de la Compagnie Arabesque sont en écoute ici !
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© Christian Lambin
